2009
2009 derrière nous !
Natalia Balachova, Philipe Lafon, La Rouquiquinante, Bruno Granier, Lionel Lévêque, Anne Gouraud,
Manu Lods, Jacques Deljéhier, Alain Brisemontier, Marie Volta
Photo Liesa Aumeier
Et déjà... nous regardons l'horizon 2010...
Une gageure, l'Intégrale, puisqu’une vingtaine (vingt-quatre cette année) d’interprètes se partagent en huit soirs et dans l’ordre chronologique les 139 titres enregistrés par Brassens, auxquels s’ajoutent la soixantaine de plus ou moins posthumes commercialisées : 6 par Brassens lui-même, 29 interprétés par son ami Jean Bertola, compositeur de 8 d'entre eux, les 10 chansons interprétées par d'autres (dont 3 par René Iskin), 17 avec des musiques d’autres que Brassens (dont 5 d’Éric Zimmermann et 5 de Jacques Muñoz), et parfois d’autres surprises.
Cette année, Josée Stroobants nous a confié une belle série de douze portraits de Brassens, exposés une seule fois. Il fut possible à chacun de la rencontrer le dimanche 18 à partir de 16h, lors du vernissage en forme de pot d'accueil qui eut lieu dans le hall de la salle Rossini*. Dans l'escalier, des photos prises par Denis Vicherat, dans la salle, des dessins de Robert Le Gresley. Merci à eux pour leur belle confiance !
Ce premier dimanche, le spectacle a commencé par un hommage aux cabaretiers du XIXème siècle, les ancêtres de Brassens. Hommage raconté et chanté par Chantal Grimm et Quentin Martel. Alain Brisemontier ouvrit la deuxième partie par la lecture d’Une petite Ève en trop, suivi de Goun et sa guitare qui firent danser Colombine, et d’Eva Denia venue d’Espagne pour un rendez-vous avec (nous).
Dès le premier soir la salle était pleine, et toute la semaine le nombre de spectateurs oscilla entre 180 et 300 personnes (sans compter les dimanches). Tous les chanteurs et musiciens, sans exception, ont contribué à la réussite de cette Intégrale. Citons quelques coups de cœur d'un spectateur-reporter de cette belle promenade brassenienne.
Alain Laurent (Le revenant), Marie Volta (La mauvaise herbe), Jacques Deljéhier (Gastibelza) et Manu Lods (La première fille). Jean-Michel Grandjean (L’orage) et Agnès Collet (Bonhomme), suivis de Marc Havet au piano avec La fille à cent sous – inspirée d’une nouvelle de Maupassant. Joël Bosc et son Arc-en-ciel d’un quart d’heure, sur la musique de Claude Duguet, Bernadette Delchambre et La Visite, Sylvain Thomas venu planter Les radis. Fraîchement arrivé de Suisse, Fernand Clerc a soufflé dans Les trompettes de la renommée, La Rouquiquinante (Karin et David) sublimé La Supplique.
En fin de semaine Bruno Granier, accompagné par Philippe Lafon et Anne Gouraud (Discours de fleurs, avec Ariane Chobert), et Natalia Balachova qui a chanté en russe la Jeanne et Le petit joueur de flûteau. En visite depuis la Catalogne, Miquel Pujado (Méchante avec de jolis seins), la plus jeune interprète, Cécile Marie-Esther, très à l’aise dans Le roi boiteux et, en duo avec Marie Volta, Honte à qui peut chanter. Enfin le dimanche, Jacques Raulet (À l’ombre des maris), Nathalie Solence (Le cœur à l’automne), le groupe Sale petit bonhomme (Les croque-morts améliorés), et Yves Uzureau qui a fermé le ban avec Le Grand Pan. Juste avant lui, Lionel Lévêque, non content de chanter tous les soirs en final et d’inciter le public à être généreux (l’entrée est libre et la participation aux frais aussi !), a fait crouler de rire une salle remplie à 133% (405 personnes pour 300 places et des dizaines de refusés) avec (S)a nymphomane.
Il faut citer aussi les musiciens Claude Gaisne, Xuan Lindenmeyer, Gilles Quétin et sa guitare manouche, Sonia Rekis, Sylvain Thomas venu quatre soirs ouvrir le spectacle avec ses improvisations au piano, et Jean-Philippe Winter.
Des bravo(i) tout particuliers et bien mérités à Michel Le Guen, maître d'une sono superbe, parfois desservie par des délestages sur les lignes du quartier et des quartiers voisins, à Yohan Lefèbvre et David Maignant qui se sont partagé la régie.

Jacques Deljéhier, Bruno Granier, La Rouquiquinante, Bernadette delchambre, Cécile Marie-Esther,
Natalia Balachova, Claude Gaisne, Jean-Philippe Winter
Photo Liesa Aumeier
Dans quelques jours, d'autres photos, un reportage video, ... patience ! on vous préviendra !
Le Grand Pan
* Mairie du 9ème arrondissement de Paris, 6 rue Richelieu-Drouot.